Crédit agricole : « Une entreprise gérée par le stress » selon les salariés
Publié le 18 Novembre 2010
Des salariés du Crédit agricole Centre Loire étaient en grève hier et en négociation avec leur direction. Leur mouvement cesse aujourd'hui mais les négociations continuent.
Ils sont venus de la Nièvre, du Loiret et bien sûr du Cher à l'appel de l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SNIACAM et UNSA) et se sont retrouvés devant le siège du Crédit agricole Centre Loire, allée des Collèges à Bourges, par petits groupes à partir de 9 heures et jusque vers 10 heures environ.
Les comptages ont alors commencé sous le regard de représentants des Renseignements généraux. Dans le même temps était constituée la délégation, à raison de deux personnes par syndicat, qui allait négocier avec la direction.
La journée a été longue et s'est terminée sur des ambiguïtés. Celle des chiffres tout d'abord, même si elle est minime : les syndicats annoncent 760 grévistes, la direction est sur la base de 650.
Par ailleurs, si les deux parties sont d'accord sur le fait que 90 % des agences ont fonctionné, de même que les trois sites, les syndicats soulignent que « 10 % d'agences fermées c'est important, c'est la première fois que ça arrive ; et dans celles qui étaient ouvertes, il y avait souvent peu de monde ».
Différence également sur les résultats de la journée. Soulignons que les salariés dénonçaient « une montée en pression sur les objectifs, les moyens, les missions. Nous sommes dans une entreprise gérée par le stress. Le mécontentement monte depuis deux ans ».
Hier soir, Isabelle Limousin, directrice, annonçait que « la direction a fait des propositions en terme de travail, d'emploi et de rémunérations ».
Les syndicats soulignaient « ne pas les avoir signées » mais entrer dans une phase de consultation et de réflexion. La direction note par ailleurs qu'une réponse lui a été promise aujourd'hui avant midi.
Mais quoi qu'il en soit, direction et syndicats annoncent que le travail reprend normalement aujourd'hui. Reste à savoir quelle sera la réponse des délégués syndicaux.
Bertrand Philippe