Echange entre l’UNSA et le Directeur Général Laurent MARTIN
Publié le 6 Mars 2023
Nous avons rencontré ce mercredi 1er mars notre directeur général Mr Laurent MARTIN accompagné de Mme HALLEREAU.
En introduction, nous avons souhaité connaître son ressenti au bout de 9 mois passés au sein de notre Caisse Régionale et savoir comment il envisage la poursuite de l’organisation dans les prochains mois.
Son premier travail a été d’identifier les tensions et les dysfonctionnements au sein de notre caisse et de simplifier certains process. (Renfort des délégations, soulagement des équipes dans les agences en orientant la demande de certains clients comme les demandes de sécuricode sécuripass vers le CRC avec un déploiement en cours de façon progressive…)
Il a également créé un projet auquel il était très sensible et qu’il avait évoqué dès son arrivée en juin dernier, c’est la création de l’Ecole de la Banque et Assurance. Il prévoit des promotions plus importantes et pouvoir ainsi former 80 nouveaux collaborateurs par an afin d’anticiper les départs.
La Caisse régionale comptait 14 cadres de direction, ce qu’il lui paraît beaucoup trop par rapport aux autres caisses régionales. Il a donc pris la décision de ne pas remplacer les départs d'Emmanuel Barras et Fabrice Payen. D’autres changements sont en cours. Un nouvel organigramme sera diffusé au plus tard fin mai. Il souhaite laisser beaucoup plus d’autonomie aux managers et aux chefs de service quant à la prise de décision sur certains dossiers.
Mr Martin souhaite également renforcer les effectifs dans le réseau commercial avec la titularisation de 60 postes déjà présents dans le réseau (sureffectifs, viviers…) et la création de 30 nouveaux postes.
Concernant les crédits immobiliers, Mr Martin reste optimiste et espère un déblocage du taux d’usure fin juin et reprendre ainsi doucement le développement de notre activité crédit. En attendant, les dossiers jugés très bons doivent être présentés aux directeurs de région qui ont totale délégation.
Cependant, il reste sensible à notre perte de marge -1,94 % et au manque de provisions sur notre FRBG. La caisse Nord de France est à ce sujet très dépendante de CASA.
De notre côté, nous avons souhaité qu’il réponde à certaines de nos interrogations.
La première concerne la perte de PNB. D’après les derniers chiffres, il manque en moyenne 30 € par DAV. Nous lui avons fait remarquer que les pratiques commerciales favorisent malheureusement aujourd’hui la « batonite » au détriment du PNB avec pour exemple les CAC clôturés au profit d’offres Globe-Trotter. Il ne peut cautionner ce genre de pratiques et a pris note de cette remarque qu’il a fait remonter dès ce jour aux directeurs de région. Ces derniers doivent transmettre l’information à l’ensemble des collaborateurs. Des contrôles seront effectués. Suite à notre demande de mettre en place la visibilité du PNB de chaque client à tous les collaborateurs pour une meilleure prise de conscience, indicateur déjà mis à disposition des managers, Mr Martin n’y est pas favorable.
Notre deuxième interrogation portait sur la production assurance qui demande beaucoup d’énergie aux équipes. On fait aujourd’hui partie des meilleures caisses en production mais nous sommes moins bien placés dans la moyenne de la CR en terme de valeur de portefeuille. (17ème en MRH, 25ème en auto, 38ème en santé, 28ème en PJ et 39èmeen GAV). L’attrition représente 11%.
Concernant la prime individuelle assurance, celle-ci sera calculée par paliers avec un minimum de 800 € pour 60 contrats.
Nous sommes favorables à cette récompense néanmoins nous l’avons mis en garde sur les dérives que cette prime pourrait occasionner. Des contrôles seront donc effectués pour éviter tout abus.
Nous avons également abordé la rénovation du siège de Lille et la construction d’un nouveau siège sur Arras. Ces investissements ont un impact financier important mais sont aujourd’hui nécessaires. Au-delà des conditions de travail de nos collaborateurs travaillant sur ces deux sites, il y aussi l’effet de la loi Climat qui envisage des pénalités financières importantes à partir de 2030.
Les travaux devraient être lancés fin 2023 pour la rénovation du siège de Lille avec un transfert de tous les services provisoirement dans un local près d’Euralille et fin 2024 pour la construction du nouveau siège d’Arras.
Il regrette que ces chantiers n’aient pas été réalisés bien avant surtout au vu du contexte économique actuel.
Dernier point évoqué avec le directeur général : l’IER
Un nouvel IER est prévu fin 2023. Il nous a confirmé que nous étions une des moins bonnes caisses en IER avec une différence marquée entre les managers et les non managers.
C’était l’occasion de préciser qu’il attend aujourd’hui beaucoup plus d’un manager.
Il veut aujourd’hui un manager entrepreneur qui fait progresser son entreprise et apporte une réelle valeur ajoutée.